Sénégal

Nous étions venus au Sénégal en vacances en 82.

Mais cette fois-ci nous y passons beaucoup plus de temps, à la 'descente' vers Mali, Togo et autres pays, puis au retour. Près de trois mois au total, durée qui change notre façon de voir. Car si on supporte facilement durant une ou deux semaines les sollicitations permanentes, il n'en va pas de même sur une longue période, surtout qu'elles sont parfois gentilles, mais souvent insistantes, culpabilisantes ou même menaçantes. Et comme les policiers, gendarmes ou douaniers s'y mettent parfois aussi, ça devient franchement moins drôle.

 

A l'arrivée à St Louis, ancienne capitale vivant dans la nostalgie de l'époque de l'Aéropostale mais aujourd'hui délabrée,

nous sommes accueillis par une banderole annonçant la "nième quinzaine du développement". Le thème cette année est: "Mobilisons-nous pour la propreté à l'hôpital".

Réaliste mais pas très encourageant pour les malades ! Mais il n'y a pas qu'à l'hôpital qu'il va falloir se mobiliser quand on voit les monceaux de déchets accumulés sur les rives ..... sous la banderole ! Car au même endroit des pêcheurs pêchent, une chèvre crevée flotte, des gamins se baignent.

Les véhicules étant souvent les mêmes qu'il y a vingt ans (avec vingt de plus !),
on peut voyager dans le temps.              

Au lac Rose, des gens travaillent comme des forçats dans des conditions extrêmes

pour extraire le sel,          

un peu partout, dans la brousse, des gens, comme ce berger peul, vivent plus que chichement,

et des milliers de 'talibés' (gamins très jeunes, dépenaillés, sales et souvent maltraités par leurs maîtres qui leur enseignent le Coran en arabe) font la manche dans les rues.

 

Mais à Touba se dresse une mosquée énorme et somptueuse,

 avec marbre de Carrare et tout le toutim,

et le nouveau président s'occupe de choses aussi importantes que de développer les crêches.

C'est l'Afrique patron !

Mais il y a toujours de quoi se réjouir, comme ce panneau dans un restaurant,

 

et il y a parfois des surprises, comme ce jour où nous retrouvons PassePartout coincé par les concurrents du Paris-Dakar qui viennent d'arriver (il faut dire que depuis quelques jours nous squattons le parking du Meridien, seul endroit que nous ayons trouvé à Dakar pour dormir). 

  

Nous essayons de passer le maximum de temps loin des villes, dans la brousse,      

dans le parc du Djoudj où des milliers d'oiseaux migrateurs font escale,              

ou dans le parc du Niokolo-Koba, pour y voir des animaux. Mais là nous sommes très décus, car il n'y a pas grand'chose à voir et comparé à ceux d'Afrique du sud, ce parc n'a vraiment aucun intérêt.

Trois gazelles, des singes, des pistes pourries.              

Surtout qu'il n'y a pas besoin d'aller dans un parc pour voir des singes et des pistes défoncées !

Et quand en plus on sort de la trace .....

 

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