Liban

La veille de notre entrée dans le pays la radio (RFI) annonçe une grève générale avec risques de manifestations violentes et une armée omniprésente dans les rues ! Le ton est donné.

Deux jours plus tard, la situation étant calme, nous faisons notre entrée dans ce pays qui, officiellement, est sorti de guerre en 1990.

En fait nous réalisons en le visitant que le Liban, depuis toujours carrefour de civilisations, est un mélange de cultures et de religions tel que les conflits semblent inévitables. Car toutes les tendances et sectes chrétiennes et musulmanes y sont représentées, et comme la caractéristique de ceux qui ont la foi est de 'savoir' que les autres ont tort, on ne voit vraiment pas comment la situation pourrait un jour être durablement apaisée.

Même si nous, touristes neutres, avons été bien reçus par des gens ....... qui se battent entre eux.

 

Et ceci est bien dommage car ce pays, du fait justement de sa longue histoire, est passionnant. Le premier jour par exemple, à Baalbeck, nous sommes invités dans une famille chiite, sous les portraits des ayatollahs, et discutons longuement de tout (y compris des trafics de voitures et de drogue) avant de passer la nuit sur le parking privé du restaurant d'un des frères.

Situation bizarre donc, d'autant plus qu'à tous les carrefours, des chars syriens rappellent que le Liban n'est pas un pays ordinaire, et que les grosses Mercedes et BMW, volées en Europe et roulant à tombeau ouvert, donnent l'impression que des snipers sont encore sur tous les toits.

A tel point qu'après une dizaine de jours, et après avoir évité de peu un accident grave, nous estimons que rouler dans ce pays risque de mal se terminer et décidons de retrouver des cieux plus calmes.

Ce que nous faisons le jour même, retrouvant la Syrie avec plaisir.

Entre-temps, nous avons parcouru la vallée de la Bekaa et les 'montagnes' du Chouf,

vu les derniers cèdres du Liban (emblème du pays mais en voie de disparition),

visité le site de Baalbeck avec ses temples et ses monolithes impressionnants,

   

pris un peu de repos dans le charmant port de Byblos, qui a donné son nom à la Bible et où plusieurs civilisations se sont succédées en continu depuis plus de 7000 ans,

admiré les centrales (sur le trottoir) et le réseau de distribution d'électricité 'à la libanaise',

honni les religions et leurs adeptes qui passent leur temps à se combattre, trouvent de l'argent pour les armes, les églises et les mosquées, mais pas pour les habitations et la vie.

et déploré la bêtise humaine en regardant les résultats de la guerre.

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