Palestine

Ce n'est pas un pays à proprement parler mais la Palestine a pourtant bien une existence dans la mesure où cette terre est habitée depuis des siècles par .... les palestiniens.

Nous en avons rencontrés en Jordanie et avons été frappé par leur absence de haine. Je me souviens en particulier de celui qui nous expliquait qu'il était exilé avec une partie de sa famille en Jordanie depuis plus de 20 ans, que la ferme familiale avait été détruite et qu'il ne pouvait pas voir le reste de sa famille restée en Israël. Sa seule revendication était de pouvoir récupérer ses terres et de vivre de son travail sur la terre qui l'avait vu naître, lui et ses aïeux.

Et nous avons réalisé que ce qui se passe en Palestine est de la colonisation, exactement comme celle qu'avaient pratiquée anglais, français et autres en Afrique ou ailleurs. A savoir des européens qui débarquent, chassent et massacrent les autochtones, volent leur terre et s'installent.

De la colonisation, ni plus ni moins.

Et en tant que blancs nous redoutions un peu l'accueil. A tort. Et si nous n'avons pas franchi de frontières avec douane, il y a pourtant une frontière, culturelle. Elle est très visible et même palpable, pas seulement par la couleur des plaques d'immatriculations (un des signes de l'apartheid israëlien) mais surtout par le contact avec la population.

 

Ainsi à Jerusalem, ville divisée en quatre quartiers, où les quartiers arabes chrétiens et arabes musulmans sont très similaires, vivants et sympas, mais très différents du quartier juif pourtant séparé par une seule ruelle.

En quittant Jerusalem, on traverse des quartiers juifs, on parcourt quelques kilomètres et on arrive dans un autre monde. Quand on demande sa route (église de la Nativité, pas très surprenant à Bethléem, le lendemain de Noël qui plus est !), au lieu de voir les gens détaler (vécus plusieurs fois en Israël), un gamin monte et nous guide à travers la ville. D'ailleurs ici églises et mosquées se côtoient, pendant que le père Noël partage la vitrine avec Yasser Arafat !

Mais quelques kilometres plus loin, changement d'ambiance car on arrive dans une de ces zones, contrôlées par les militaires, où s'installent les 'colonies' juives, au milieu de barbelés:

L'accueil est TRES différent et lorsque nous leur demandons notre route, ces charmants militaires nous envoient sur des pistes pratiquées uniquement par leurs jeeps. Deux heures pour faire 12 kilometres en élargissant la piste par endroits, sympa !

Peu importe, nous passons le réveillon au bord de la Mer Morte, seuls mais tranquilles, avec un petit vin cultivé en 'Terre Sainte'.

  

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